2012 se gagne " au peuple"!

2012 se gagne au peuple! Il est de coutume de penser que l'élection présidentielle, en France,"se gagne au centre."  La belle affaire! Si l'on veut bien considérer que le pays, sous l'effet des institutions de la Ve République et de la bipolarisation, produit de l'histoire et de la tradition politique nationale, se partage grosso modo en 2, le résultat du second tour est le produit du basculement marginal d'un électorat dit flottant. Au gré des circonstances, de la personnalité des candidats plus encore que des programmes, un pourcentage de nos concitoyens de l'ordre de 3 a 6% du corps électoral compense ou non la mobilisation traditionnelle des électorats stables et fait pencher la balance. Précisément, le choc du 21 avril 2002 et la qualification du candidat de l'extreme droite éliminant le candidat socialiste, premier Ministre sortant, et dans une mesure égale, tous les autres scrutins depuis 1995 tendent a démontrer que l'election suprême se gagne (ou se perd!) dans les couches électorales populaires. Entendons par électorat populaire, un ensemble composite rassemblant non seulement les ouvriers et employés, les petits agriculteurs ou retraites a faibles ressources vivant dans une ruralite en déshérence ou aux abords des quartiers dits "sensibles", ceux qui galerent, se sentent oublies des puissants, de la construction européenne et de la mondialisation "heureuse."  Bref la France qui trime, qui a cru dans le "travailler plus pour gagner plus" et que ne se retrouve ni dans "le Fouquet's" ni dans le bouclier fiscal. Depuis les élections cantonales de mars dernier et au rythme des sondages, notre vie politique semble suspendue aux lèvres acides de madame Le Pen. L'égérie du populisme stérile, de la vocifération habile et de la respectabilisation calculée d'une extreme-droite qui reste elle-même, semble devenue le métronome du débat public. Non! Maitre Collard, le FN n'a pas change. C'est vous qui avec d'autres , vous égarez et cédez aux sirènes affreuses de la fille de son père.  Au nom du danger imminent d'un 21 avril a l'envers, la stratégie de la candidature unique de la majorité présidentielle, en clair "on n'a pas le choix, tous derrière Sarko!" s'imposerait d'elle-même.  J'ai la conviction qu'en plus d'être une erreur stratégique, c'est une faute politique.  Une candidature centriste en 2012 est-elle incongrue, inutile voire dangereuse? Je ne le crois pas. Je vois au contraire des vertues a une telle candidature. Nicolas Sarkozy qui a su en 2007 convaincre et attirer a lui une part décisive de l'electorat populaire . Des le premier tour, il distancait Segolene Royal chez les ouvriers et les petits employes.  Plus sur la forme que sur le fond de son action, il y a perdu durablement le crédit qu'il avait conquis. Ce desamour est-il irrémédiable? Des etudes d'opinion récentes plaçaient le President de la république tout comme le candidat du parti Socialiste quel qu'il fut au coude a coude a 16 et 17% pendant que Marine Le Pen totalise la somme des deux en intentions de vote.  Même si des résultats sur le plan de la croissance et de l'emploi sont une bonne nouvelle pour l'exécutif il demeure un niveau élevé d'incompréhension entre le President et "la France qui se lève tôt."  Aujourd'hui le fosse se creuse entre la France des puissants et celle des petits : l'affaire DSK en est une illustration terriblement paroxystique qui ne profite a personne.  Ni le candidat du parti socialiste fusse-t-il partisan d'une "présidence normale" ni Nicolas Sarkozy ne sont en capacité de créer de l'espérance : car c'est bien ce a quoi aspirent nos concitoyens, espérer que le politique peut changer les choses, que la République ne les a pas abandonnes qu'ils habitent une banlieue difficile ou la campagne en voie de désertification.  Cette espèrance doit être portée, le retour de la République au service de tous doit être incarnée. Jean-louis Borloo, par son vécu, son expérience et son style est en mesure de rassembler. Il peut être le remède positif a l'envie de "mettre un coup de pied dans le système." Sa candidature a l'election présidentielle est un rempart contre la vague "bleue marine" dans la France qui souffre.  Le projet est celui d'une indispensable conciliation entre reforme et justice, entre liberté et solidarité. C'est celui d'une république intransigeante sur ses principes, bienveillante avec  ses enfants. Le projet c'est une société de responsabilité et de fraternité. C'est une France de nouveau fière de son histoire, de ses valeurs et confiante dans son avenir.  Les français veulent et attendent une présidence sereine pour une France réconciliée.