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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 08:16

Romney La convention républicaine de Tampa www.gopconvention2012.com qui vient de s'achever, consacrant la nomination de Mitt Romney comme challenger du président sortant marque le début de la dernière ligne droite des présidentielles aux Etats-Unis qui se dérouleront le 6 novembre prochain.

La plupart des medias français et internationaux trouvent un intérêt soudain à la compétition qui pourtant est engagée depuis plus de deux années, depuis les mid-term elections. Sans doute parce celle-ci doit voir désigné le dirigeant le plus puissant de la planète ? Celui qui déterminerait la marche du monde, à tout le moins en matière diplomatique, militaire et de sécurité internationale ? 

Celles et ceux, et ils étaient nombreux en France, qui croyaient que l'élection de Barack Obama succédant à George W. Bush allait modifier profondemment les rapports internationaux et particulièrement les relations entre l'Occident et l'Orient  en ont été pour leurs frais et leurs illusions. L'élection du premier président noir de l'histoire de l'Amérique et qui plus est démocrate, devait marquer une ère nouvelle. "Hopebama" suscitait une popularité planétaire de l'Europe au monde arabe, de l'Afrique au Pacifique, chacun y trouvant l'espoir de changements profonds dans les rapports entre le Etats, entre les peuples et de progrès certains en matière de paix internationale - singulièrement au proche Orient.

Certes la forme tranchait avec l'incarnation presque caricaturale de "W" d'une Amérique dominante, sûre d'elle-même, peu ouverte à la négociation, aux tendances belliqueuses. Mais sur le fond, en Afhganistan, dans le conflit israélo-palestinien, par rapport à l'Iran, dans ses rapports commerciaux avec l'Europe, la présidence Obama n'a pas marqué de révolution, tout au contraire. Le magistère du verbe se veut plus ouvert mais la vérité de l'action nous ramène à une cruelle réalité : la politique extérieure américaine correspond aux intérêts nationaux américains. Regardons ce qui se passe avec la Syrie ou ce qui s'est passé avec la Libye.

Les Républicains américains reprochent au président sortant d'avoir affaibli la position de leur pays au plan international. Et lorsque l'on voit la place prépondérante désormais prise ou reprise par la Russie de Vladimir Poutine et la Chine au Conseil de sécurité de l'ONU, sur l'Iran, sur la Syrie, on est pas loin de leur donner raison. Au proche Orient, la diplomatie américaine s'est résumée à ne pas irriter l'allié historique israélien, l'électorat juif dans les états de New-York ou de Floride devant etre cajolé par les démocrates.

L'élection du 6 novembre prochain est sans aucun doute beaucoup plus indécise que nos yeux extérieurs ne le pensent ou ne le souhaitent. Celle-ci, comme en France d'ailleurs ne se jouera pas sur les questions internationales mais bien sur la situation de crise économique et sociale vécue par les américains. L'envie mécanique de changement pourrait bénéficier à Romney comme elle a bénéficié à Hollande en France et a conduit à l'éviction des gouvernements sortants dans la plupart des pays de l'Union européenne ces dernières années.

A la vérité, la reconduction du président Obama ou l'élection du républicain Mitt Romney, parfait inconnu en Europe, et assez peu d'ailleurs dans son propre pays - mais est-ce vraiment un handicap ? - n'aura que de faibles répercussions pour nous Français et européens.

Les rapports entre Obama et Hollande tiennent plus de la condescendance du premier envers le second que de relations plus équilibrées que le leadership de Nicolas Sarkozy avait réussi à instaurer. Si Romney est élu, une période de prise de marques du nouveau président s'ouvrira mais la diplomatie US est très organisée et les conseillers du candidat républicain ne sont pas des perdreaux de l'année, la plupart d'entre eux étaient aux postes de responsabilité des présidences Bush père et fils.

L'intérêt de la France demeure dans des relations privilégiées avec l'Amérique, d'abord compte tenu de l'histoire commune de nos deux pays mais également parce que lorsque la France se fourvoye dans une défiance anti-américaine, elle s'isole en Europe. Et c'est bien la crainte que nous pouvons avoir sous la présidence Hollande, quelque soit le nom du prochain président des Etats-Unis. 

 

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