Jeudi 14 février nous étions réunis en conseil municipal pour délibérer sur le projet de Plan local d'urbanisme (PLU) en arrêtant le plan de zonage et le réglement, avant consultation des personnes publiques associées et enquête publique.
Derrière des éléments techniques sont soustendus une idéologie et un parti pris extrêmement préjudiciables à une ville comme la nôtre.
Vouloir restreindre les possibilités de contruction et de renouvellement aux seules zones de l'espace urbain au centre de la ville interdit toute complémentarité de l'offre de logements. Supprimer la totalité des terrains jusque là réservés à une urbanisation future, sous prétexte de "rendre la terre aux agriculteurs" est la marque de cette idéologie écologiste radicale.
Les agriculteurs aujourd'hui ne sont pas déposédés de ces terres qui en bordure de ville comme à l'intérieur de zones déjà urbanisées sont cultivées! Sur 170 hectares ouverts en 1984 par le plan d'occupation des sols, environ 10% ont été utilisés en 30 ans. Il s'agissait de conserver des opportunités de développement futur.
L'actuelle municipalité socialiste fait le choix de recroqueviller la ville sur elle-même et nul doute qu'avec ce parti pris, les zones pavillonnaires de la périphérie de la ville, à Villiers, à Areines, à Naveil et même au-delà de la première ceinture ont de beaux jours devant elles.
De grands discours sur l'offre de services publics et d'équipements sont tenus par Madame Lockhart et ses adjoints, comme marque du rôle de centralité de Vendôme. Le résultat de cette politique désastreuse sera une diminution programmée des recettes fiscales de la ville pour une demande toujours plus importante des habitants de la périphérie. Qu'en est-il également de l'objectif de limiter les déplacements dans une perspective de crise énergétique quand le seul choix laissé aux familles, aux accédants à la propriété sera d'aller s'installer à plusieurs kilomètres de Vendôme ?
Autre parti pris préjudiciable : contraindre coûte que coûte la circulation automobile et le stationnement dans l'hyper-centre. Tous se félicitent du joyau architectural et patrimonial constitué par le coeur historique, qui est aussi un poumon commercial et touristique. Mais à travers l'esquisse de projet du quartier rochambeau piloté par l'actuelle municipalité comme à travers les propos tenus par Catherine Lockhart, est inscrite la volonté claire d'éloigner le stationnement de l'hyper-centre et de diminuer les possibilités d'accès par la voiture au coeur de la cité.
La majorité veut faire de Vendôme, une ville pédestre et cycliste où les déplacements doux priment sur l'automobile. Elle ne réusira qu'à muséifier le coeur de ville et tuer le commerce de détail qui fait l'attractivité des quartiers de la place Saint-Martin, de la rue du change, de la place du marché couvert, de la rue Poterie et du Faubourg Chartrain.
Des promenades et des cheminement cyclables valorisant les bords de loir et les différents monuments doivent êtrer un plus. Mais cette offre ne peut se faire au détriment de l'accessibilité du centre-ville aux Vendômois et à tous ceux qui viennent de l'extérieur, consommer, travailler ou visiter Vendôme.
Alors qu'il faut mettre en oeuvre une politique volontariste de redynamisation économique, touristique et démographique de l'hyper centre, le plan local d'urbanisme et demain le plan local des déplacements vont renforcer les contraintes qui pèsent sur lui.
Avec le PLU tel qu'il est orienté actuellement, par le déséquilibre qu'il organise, Madame Lockhart et l'actuelle majorité prépare le déclin démographique et économique de notre ville de Vendôme. Plus qu'une responsabilité, c'est une faute.