Le gouvernement vient d’annoncer un nouveau tour de vis avec un doublement de la réduction des concours de l’Etat d’ici 2015, ce qui portera le total du prélèvement à 4,5 milliards d’euros.
Cette politique menée sur le dos des collectivités est insupportable, et je partage la réaction de l’AMF qui dénonce « … la méthode retenue par le Gouvernement, qui fait cette annonce lourde de conséquences sur les collectivités locales, sans aucune concertation préalable, malgré l’engagement du Président de la République sur l’élaboration d’un « pacte de confiance et de solidarité… ».
Ainsi, comme j’ai pu le dire lundi dernier lors du débat d’orientation budgétaire de la communauté du Pays de Vendôme, « cette décision, si elle est mise en œuvre aura un impact direct sur la cohésion sociale, sur les services rendus à la population au risque d’en diminuer soit le volume, soit la qualité, mais, aussi sur l’investissement local facteur d’emplois, et donc sur l’économie locale… ».
Avec cette succession de décisions unilatérales, nous sommes bien loin du pacte de confiance annoncé par le Président de la République lors des Etats-Généraux organisés par le Sénat en octobre dernier.
D’autant plus que ce recul des dotations se conjugue avec l’accroissement des charges imposées aux collectivités comme la réforme des rythmes scolaires, la hausse des cotisations à la CNRACL, le cofinancement des politiques nationales, le relèvement du taux de TVA. C’est plusieurs milliers d’euros de charges qui s’imposeront aux habitants.
L’Etat doit revoir sa copie, ouvrir immédiatement des négociations avec les collectivités et les associations d’élus, et prévoir des dotations suffisantes dans les lois de finances à venir.
Patrick CALLU