politique et violence verbale

Qui est un "sale mec" qui ne l'est pas ?

La tempête médiatique dans un verre d'eau d'hier sur les propos tenus ou non par le candidat socialiste à l'encontre du Président de la République donne le ton de la future campagne.

Elle sera violente - non pas par le fait de ses acteurs principaux, Nicolas Sarkozy, François Hollande, sont capables de maîtrise - mais du contexte et du caractère particulier de cette élection présidentielle, qui ne ressemblera à aucune autre.

La violence verbale qu'il s'agisse de critiquer les idées ou de dénigrer l'adversaire existe en politique ; elle n'est pas un phénômène nouveau, bien au contraire.

Les invectives que l'on voit poindre ici où là ne sont que des gentillesses au regard de la dureté du langage qui prévalait par exemple au début du XXe siècle. Certes, le langage de l'époque était plus poétique, il s'est appauvri depuis.

Cette violence verbale atteste également d'une évolution de notre société, dont le débat politique n'est qu'un reflet.

On reproche tant aux responsables publics de jargoner, aux élites d'être coupés du peuple, y compris par la langue, que lorsque ces femmes et hommes politiques utilisent le langage de la rue, on trouve cela tout aussi déplacé.

Alors certes, ce n'est pas parce que l'on hurle que l'on est mieux entendu mais ne jouons pas collectivement le concert des fausses vierges effarouchées.

Alors bref François Hollande est "un petit mec" en traitant le président de "sale mec" mais là n'est pas l'important, c'est surtout un "pauv'candidat avec un pauv'projet."